Symphonia

Symphonie de fausses notes, d'erreurs, de mots improbables.

Samedi 27 septembre 2014 à 14:30

Ma vie est un cercle. Quoique je fasse j'ai l'impression d'emprunter tout le temps le même chemin et finalement de revenir au point de départ. Eternel recommencement.
Est-ce que les gens peuvent changer? Je ne pense pas.
Est-ce que je peux faire confiance? Sûrement pas.
Je reste engluée dans les mêmes problèmes, les impasses, les mensonges et les doutes.




Vendredi 25 avril 2014 à 23:28

J'ai juste envie de hurler un bon coup. Mais mon coloc risque de paniquer.
Je crois qu'il est temps. Il est temps de tout remettre à plat. De m'expliquer. De me libérer d'un poids que je traîne depuis des années. Qui me bouffe de l'intérieur. Qui m'empêche de vivre correctement.
Je suis incapable de l'avouer à haute voix, à personne. Alors je vais l'écrire. Mais je crois malheureusement que la plupart des gens qui me connaissent vont s'en foutre royalement. Cela résume assez bien ma vie.
Je suis paranoïaque, j'ai peur de tout ce qui a trait à la vie sociale, etc. Je n'arrive pas à me lier avec les gens, c'est un fait. Je panique alors je me tais et je me tiens à l'écart parce que me taire c'est ce que je sais faire de mieux et que je bloque. Je bloque parce que j'ai trop peur d'être jugée, et rejetée.
Pourquoi? Tout simplement parce que je l'ai si souvent été que dans mon esprit je ne peux qu'être rejetée.
Ma vie scolaire a été un calvaire. Pas au niveau des résultats bien sûr. Quand vous êtes alternativement appréciée et humiliée par vos "amis", vous êtes un peu perdu. Un jour vous êtes sûr d'avoir des amis, le lendemain vous vous dites que vous n'êtes rien et vous avez honte. Tellement honte que vous n'osez rien dire, à vos profs ou à vos parents. Et puis jusqu'au jour où les humiliations ne sont plus suffisantes. Vous rentrez chez vous les lunettes tordues, le manteau déchiré, des écorchures. C'est étrange car c'est à ce moment là que j'ai un trou noir. Que mes souvenirs sont rares et imprécis. Je sais qu'une personne a été punie mais malheureusement, quand les profs punissent, ils ne punissent pas toujours les bonnes personnes. Et celles qui ont fait le plus de mal ne l'ont pas été. Alors à partir de là vous survivez. Vous tentez d'oublier. Et vous vous refermez sur vous-même. Parfois quand la douleur devient trop forte, vous pensez à en finir. Vous avez 14 ans et être réduit en poussière vous semble un sort plus enviable. Mais la famille est là et vous vous dites que ça les tuerait. Alors vous tenez coûte que coûte. Il faut bien résister. Il faut bien avancer alors on fait comme si de rien n'était. Mais ça ne sera plus jamais pareil. C'est après tout ça que je suis devenue parano. On riait à côté de moi? C'était forcément pour se moquer de moi. On avait un mouvement brusque? Mon coeur manquait un battement de peur qu'on me batte. Je ne me supportais plus. Je n'étais rien.
C'est pour ça que je n'ai pas réussi à trouver ma place par la suite, ni à faire confiance. J'ai trouvé quelques personnes vraiment biens (très rares cela dit) qui m'ont aidé malgré eux à me sentir un peu utile et intéressante. Mais ils sont combien? 3 ou 4 sur toute la quantité de personnes que j'ai croisé depuis le collège? Et je ne parle même pas des connards qui ont ponctué ma vie et qui m'ont fait sentir que j'étais une moins que rien. Ceux-là sont plus nombreux par contre.

Enfin bref, le temps a passé, le déni a pris énormément de place dans ma vie. Le mensonge aussi. Faire semblant est devenu une seconde nature pour moi. C'est devenu ma peau de tous les jours. J'ai construit des murs autour de moi. Et ça fait quelques temps que je me rends compte que je me suis isolée moi-même et je le regrette aujourd'hui. Je n'ai presque plus personne à qui parler. Tout le monde a mieux à faire, tout le monde est parti ailleurs. Et les gens ont toujours pensé que j'allais bien. La fille timide qui parle pas. Sans plus. S'il y a bien un truc que j'ai compris c'est à quel point on est superficiel et à quel point c'est facile de mentir et de se faire passer pour quelqu'un d'autre. C'est déprimant d'y penser d'ailleurs.

Je suis désolée. Tellement désolée d'être moi. J'ai envie de casser ces murs mais je n'y arrive pas. Ils sont bien trop épais. Je dois me forcer pour sortir avec des gens. Parce que j'ai trop peur. Je suis paralysée, je n'arrive pas à parler. Le peu que je dis, je trouve ça toujours nul ou inintéressant. Et à chaque sortie, je me dis, "j'ai encore pas participé, ils vont se dire que je suis inintéressante".
Je suis dans un cercle vicieux et je n'arrive pas à m'en sortir. Pourtant j'ai essayé. Mais je ne m'en sors pas. Je déprime par moment. Je dors mal certaines nuits. Je pleure. Et cela fait des années que ça dure. Mais je crois que j'atteins mon point de non retour.
Je crois que je ne m'en sortirai pas toute seule. Mais comment aller voir quelqu'un quand on n'a confiance en personne et qu'on survit en solitaire depuis 10 ans?


Mercredi 9 avril 2014 à 20:54

Ma vie ressemble à un jeu vidéo. J'ai les manettes mais je ne contrôle pas tout. Je joue mais je gagne rarement. Mais quand je meurs c'est pour de bon.
Je crois être ancrée dans la réalité mais je me suis perdue dans un rêve.
Je n'ai pas plusieurs vie, juste une qui glisse entre mes doigts sans que je puisse la retenir. Comme un long fil fin qui m'écorche les mains au fur et à mesure que je la serre pour la retenir. Vous avez déjà cherché à la retenir? Moi non. Attendre patiemment que la fin vienne ou tout faire pour qu'elle s'arrête. Etre suicidaire ou simplement passif.
Cet article est un fouilli monstre. Ma tête en est un aussi. Je mélange toutes sortes de choses. Et parfois, pour ne pas dire souvent, il n'en ressort pas grand chose de bon.

Je ne suis qu'une âme qui s'égare plus souvent que les autres.

Vendredi 4 avril 2014 à 19:13

Un vent frais, pur et calme. Un demi-sourire aux lèvres. Une respiration retrouvée. Une paix également retrouvée. Et juste quelques mots matérialisés pour pouvoir me rappeler et me dire demain que je peux le faire, et que je vais bien.

Samedi 29 mars 2014 à 10:30

Ecroulée. Les sanglots déchirants et incontrôlables. Mon esprit s'est séparé. Comme si c'était quelqu'un d'autre qui pleurait dans les toilettes, inconsolable, qui gémissait de douleur.
J'aurais aimé vomir les souvenirs en même temps que l'alcool. J'aurais aimé oublier ce que ça fait d'être prise pour une imbécile. J'aurais aimé reprendre l'estime de moi-même et la confiance que tu m'as volées. C'est sur toi que j'aurais aimé vomir des injures.
Mais en attendant, je m'endors. Je repousse les échéances. Mais je ne reprends pas confiance. La peur va encore prendre le dessus. Je le sais, je la sens déjà qui guette mon moment de faiblesse.

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast